2. Quel est le sens de Noël ?
Noël n’a pas toujours été une date commémorée par tout le monde. Nulle part dans les Évangiles, la date de la naissance de Jésus n’est précisée. Selon certains historiens, les chrétiens du IVe siècle ont choisi le 25 décembre, mettant en coïncidence ainsi la naissance du Christ avec la fête romaine annuelle (autres cultures, comme la culture Germanique, Scandinave, Aztèque, Inca…). ils célèbrent aussi à cette époque une fête du « dieu soleil », au solstice d’hiver, qui a rendu plus facile l’assimilation de la nouvelle religion par les païens.
Dès les premiers disciples de Jésus, vivant de leur expérience de foi, ceux-ci ont donné un sens unique et particulier à la Fête de Pâques, en célébrant la résurrection de Jésus, le Vivant, vainqueur de la mort. Commence alors une autre manière de vivre avec son Esprit.
Nous partageons nos questions: Pourquoi Noël a-t-il des racines sociales aussi universelles ? Ne nous attendons-nous pas à des fruits que la fête de Noël ne peut donner? Pourquoi Pâques a-t-elle moins de reconnaissance sociale ?
Je partage ma réflexion: “En définitive, quel est le sens de Noël pour moi ?”
Dans mon enfance, Noël avait une grande importance religieuse pour toute la famille qui se rendait en groupe à la messe de minuit. Nous avions beaucoup satisfactions dans cette ambiance particulièrement chaleureuse dans la maison de mes grands-parents..même si la nuit était ‘ lourde à porter’.
Par la suite, cette fête a pris une autre forme avec nos propres enfants où chacun devenait acteur et par des dessins, chants etc..nous participions à l’événement autour d’un repas pris en famille élargie qui se terminait avec la célébration aux beaux chants de Noêl.
Aujourd’hui, bien des choses ont changé et la question se pose mais qu’est-ce que signifie bien cette fête chrétienne traditionnelle…en regardant de plus près, dans notre situation difficile nous voici bien démunis…et voilà que tout se s’éclaire, face à ce temps aux accents commerciaux et festifs…, des gestes, des initiatives s’organisent pour cette fête qui donne de la vie et de la joie …la dimension religieuse s’élargit et s’approfondit. Jésus est venu dans la précarité, nous sommes dans l’incertitude et nous pouvons choisir en toute liberté de ‘donner la vie’ et surtout de vivre le chemin que nous avons pris un jour. Le sens de Noël est bien l’ouverture aux autres, la bienveillance, l’attention, l’humilité dans la vie quotidienne en partageant ce que nous avons chacun de meilleur en nous. Marie-Paule
Avec l’autorisation de l’auteur, nous vous transmettons son partage au sujet de Noël :
La tradition chrétienne a fait naître Jésus, son Dieu, dans une étable. Quel trait de génie ! Une étable, un enfant ! Quoi de plus insignifiants, aux yeux des hommes, que ce refuge pour animaux et les braillements d’un nourrisson ! Quoi de plus pauvres que des bergers pour venir l’accueillir loin des strates et des lumières du monde ! Et pourtant, dans ces deux symboles, que de messages déjà :simple parmi les simples, reconnu par eux seuls pour témoigner de l’amour de l’innocence et de la confiance !
Pour désigner son Dieu, il fallait le faire ! Contrairement aux usages du monde, loin de la grandeur, de la majesté, du pouvoir, le petit « ket » de Bethléem est tout en discrétion avec sa seule nature à offrir, comme tout enfant qui naît parmi les humains, « un chou » adorable, à croquer, à bercer, à embrasser, à aimer.
Et le gamin va grandir. Dans un monde, déjà, de règles, de lois, de bien-pensance, de rejet, de discrimination, de grands et de petits, de bons et de mauvais, il va proclamer, à la suite de beaucoup d’autres, la liberté, l’égalité et la fraternité de l’Homme. Libre, l’Homme l’est profondément, car c’est dans son coeur que tout se passe, loin des ukases des religieux. Quand un Homme est à terre, il l’aide à se relever et à poursuivre fièrement sa route. Dans sa foi, puisque tous les Hommes sont fils d’un même Dieu, ils sont égaux et frères. S’en suivent naturellement la justice et l’amour, indissociablement unis, l’une renvoyant à l’autre et réciproquement. Quand l’un ou l’une manque, l’Homme marche « cron »
Ne rencontre-t-il pas ainsi lumineusement la face souvent trop cachée de notre être profond et de nos aspirations à la rencontre et au bonheur ? Liberté, égalité, fraternité sont au coeur de l’Homme, occultées, asphyxiées trop souvent dans le monde par le pouvoir et l’argent. Tout Homme de « bonne volonté » vit naturellement, intensément ces aspirations parce que son coeur lui dit la fraternité humaine.
Pour le croyant, elles ont un parfum d’éternité qu’il peut sentir déjà dans l’admiration de la bonté, de la beauté, de la confiance, de la douceur, de la paix, de l’innocence. C’est son regard sur terre qui lui ouvrira l’éblouissement du ciel. C’est la foi du croyant, c’est ma foi.
Charles P.